Après quelques jours à Manille et avant de rejoindre l’île de Balicasag où j’ai nagé avec les tortues, j’ai passé quelques jours sur l’île de Siquijor, à une heure de vol de la capitale. Siquijor, ce fut ma première découverte de ce qui correspondait vraiment à mes attentes, à mon imaginaire que je me faisais des Philippines. Si j’ai trouvé Manille trop bruyante et intenable sous une chaleur écrasante, je suis véritablement tombé sous le charme des Philippines dès mon arrivée à Siquijor. A peine descendu du bâteau, on embarque en Jeepnay, direction le Coco Grove Beach Resort. L’expérience d’être à l’arrière de ce transport en commun très local est juste magique. Le dépaysement est total. Un bus à vitres ouvertes au moteur ronronnant taille la route au milieu des cocotiers.
A notre arrivée, nous sommes accueillis avec un cocktail et surtout un sourire grand comme ça autant par les locaux que par les employés du Coco Grove. Ca change de se retrouver dans ce genre d’endroit, mais pour recharger les batteries, rien de tel. Le lieu est paradisiaque, on se balance sur son hamac au coucher du soleil, on descend quelques marches et la mer nous tend les bras en bas du bungalow, on prend son petit dej’ sur une plage de rêve en sirotant un jus d’ananas, le temps est comme suspendu. On se fait vite à ce petit luxe de vivre à son propre rythme, à déambuler dans ce mini village, mais ce qui m’a le plus conquis c’est encore la découverte de l’île. Siquijor est une île mystique que beaucoup annoncent comme maudite. J’ai adoré Siquijor, me balader dans la cours de récré de cette école et tisser des contacts avec les élèves, échanger avec eux, jouer un peu au foot, se sourire, rigoler et puis déjà les au-revoirs.
M’écarter un peu et rencontrer ces hommes qui vident le camion qui est allé cherché les marchandises au bâteau de ravitaillement, les voir me sourire avec une sincerité et une gentillesse débordante. Me balader dans les rues, découvrir un marché puis un autre avec des ambiances folles. Hors de question de comparer les Philippines à l’Inde mais dans les deux cas, il y a des petits je ne sais quoi qui m’ont plus dans ces deux pays et sûrement grâce à leurs habitants. Après m’être baladé parmi les étales, les hauteurs de l’île nous tendent les bras, avec une vue incroyable sur les alentours, malheureusement la pluie aura raison de nous. On s’arrête chez un shaman pour une séance de spiritisme, elle m’entoure d’une étole, fait chauffer un feu sous ma chaise et récite des prières en m’appuyant sur le front et si je n’y crois pas, je dois avouer que l’ambiance avait quelques chose de reposant, d’apaisant. Dans le chambranle de la porte, j’apperçois deux enfants qui jouent, ils me regardent tour à tour, je les photographie. Ils sont beaux.
Sur le bord de l’île, j’ai aussi sauté d’une falaise dans une eau turquoise, avant de regagner d’autres eaux transparentes, de me laisser porter au grès des clapots, d’escalader quelques rochers, profiter du soleil, du bonheur d’être ici, sans repère. A l’intérieur de l’île, j’ai sauté depuis une chute d’eau, l’eau y était trouble mais au combien chaude, un bon 25 ou 28°c. La petite dose rafraichissement qu’il fallait avant d’approcher de plus près les papillons de l’île.
A Siquijor, j’ai sauté, je me suis baigné, une fois, deux fois, trois fois et plus encore. A Siquijor, j’ai vu des plantes insoupçonnées, des sourires aussi grands que sincères, des papillons comme jamais je n’aurais pensé en voir. A Siquijor, j’ai mangé des plats incroyables, fait des rencontres de quelques minutes qui me resteront gravées à jamais. A Siquijor, je me suis construit des souvenirs pour toute une vie. A Siquijor, je suis tombé amoureux des Philippines et vous devriez aussi.
Siquijor, je reviendrai.